Game over

Go ! Gamers, go !

Il arrive aux joueurs en réseau de quitter leur chambre ou leur salon pour s’affronter IRL (in real life) en LAN.
Les “petites” LAN, celles entre copains, rassemblent généralement entre quatre et huit joueurs, dans la même pièce, autour d’une pizza-coca, d’une bonne connexion réseau… et c’est parti pour une nuit de Counter Strike, de Call of Duty, de League of Legends, de Starcraft.
Les grosses LAN peuvent rassembler plusieurs milliers de joueurs. Si les jeux restent identiques, le changement d’échelle contraint à repenser la logistique : La chambre et le salon sont remplacés par un hangar, un gymnase, un stade couvert ; Les connexions sont à haut débit ; Les hubs sont omniprésents ; Les administrateurs réseaux sont les maîtres de cérémonie.
Les LAN sont des grandes messes païennes. Elles donnent lieu à des compétitions nationales et internationales de haut niveau. Elles ont leurs codes, leurs coutumes, leurs stars, leur étiquette. Leurs joueurs ont des stratégies, des comportements, un langage qui rappellent ceux des joueurs d’échecs mais les différences sont grandes : La puissance informatique permet dorénavant de gérer la simultanéité des mouvements, le relief du terrain, la vitesse, les capacités spécifiques des unités, les effets graphiques et sonores… Nous sommes loin des pièces en bois et de l’atmosphère feutrée de l’échiquier.
A côté des joueurs stars qui participent à ces LAN dans une logique de compétition, d’autres, plus modestes, viennent simplement retrouver leurs amis rencontrés sur le réseau et s’amuser, un week-end durant...
... Surtout qu’à côté de l’artillerie lourde des grands jeux du moment, il y a toujours, un petit recoin nostalgique équipé de quelques Super Nintendo, Play Station, Game Cubes connectées à d’ancestraux écrans cathodiques. On y rejoue à Super Mario, Zelda, Star Fox, Super Monkey Ball, Sonic, comme au bon vieux temps.
Qu'elles soient sur PC ou console, les parties s’enchaînent tard dans la nuit. On dormira dans son duvet, sous sa table, à côté de son PC.
Le lendemain, la fatigue pèse. Elle n’est pas toujours simple à supporter.
Les photographies qui suivent sont prises le deuxième jour des compétitions.
Si certains parviennent à tenir la cadence, beaucoup d'autres, moins entrainés, moins prudents dans la gestion de leur sommeil, s’endorment sur leur clavier, épuisé.

Game Over.

(Photos : Lievin/Gamonlive - Champs-sur-Marne/HF LAN - Cappelle-la-Grande/Cap'Arena)